Assemblage #50 Nessuna cura

Julio présente Assemblage #50 Nessuna cura avec Léa de Cacqueray, Caisa Sandgren et Darta Sidere

« Une vie privée de sentiments n’aurait besoin d’aucun remède. Une vie habitée par les sentiments mais dépourvue d’introspection s’avérerait incurable. »
Antonio Damasio, L’Ordre étrange des choses : La vie, les sentiments et la fabrique de la culture, 2017

L’exposition Nessuna cura est une réflexion autour de notre « sentir le corps » en tant qu’être biologique, berceau de sentiments, entité fertile-stérile.

Conçu par Anna Donà et Caisa Sandgren, le projet ouvre son premier chapitre chez JULIO . Il s’inspire de l’analyse qu’Antonio Damasio propose dans son ouvrage L’Ordre étrange des choses, où le neurologue explore l’origine des sentiments au sein de notre organisme.

Y a-t-il un remède pour ce corps animé par nos envies, souffrances et plaisirs ? Selon Damasio, seule une vie dépourvue de sentiments ne demanderait « aucun remède », en italien : nessuna cura. Il est pourtant impossible de dissocier le corps de ses émotions et de son héritage génétique.

Nessuna cura investit l’espace JULIO pour raconter une dichotomie : celle de la perception de notre organisme comme source de vie, terrain décomposé et, en parallèle, objet médicalisé, stérile, durable.

Les œuvres de Léa de Cacqueray, Caisa Sandgren et Darta Sidere expriment ensemble cette double identité – organique et utopique | sublime et mortelle – au sein d’un même corps, d’un même lieu.

Vernissage en présence des artistes/comissaire le samedi 15 mars du 17h à 21h
Exposition du 15 au 29 mars 2025
Finissage avec une invitation spéciale à découvrir le samedi 29 mars avec l’ensemble du réseau du Grand Belleville

Ouvert les vendredis et samedis | 15h – 19h
13 rue Juillet, 75020

Plus d’informations sur les artistes :

Léa de Cacqueray : Née en 1996 à Aix-en-Provence, France. Vit et travaille à Paris.
Léa de Cacqueray explore les connexions entre innovation technologique, croyance et anticipation. Elle utilise des images dans lesquelles ces sujets sont confrontés, pour ensuite les transformer en sculptures, installations et vidéos 3D. L’interaction de formes abstraites, organiques et industrielles assume ainsi une teneur magique. L’oeuvre-chimère traduit la fascination et les peurs face à un avenir incertain.

Caisa Sandgren : Née en 1994, à Stockholm, Suède. Vit et travaille à Paris.
La pratique de Caisa Sandgren traite du lien familial et de la transmission d’une génération à l’autre. Elle retourne régulièrement en Suède pour faire collecte de cet héritage et le réinjecter dans son travail. Caisa Sandgren développe un langage multiforme en travaillant différentes matières, de la surface du dessin à la sculpture et à l’installation.

Darta Sidere : Née en 1990, à Riga, Lettonie. Vit à Paris, travaille à Saint-Denis.
Darta Sidere parcourt les limites entre corps et environnement dans la transformation de la matière touchée par le regard, ce que l’on appelle : perception haptique. L’artiste
questionne la temporalité de la création naturelle, mécanique et manuelle, avec la pierre comme élément de prédilection. Il s’agit d’un processus d’immersion et de rapprochement avec le matériau, d’un renversement de perspective entre réalité et sensation.

Anna Donà : Née en 1988 à Padoue, Italie. Vit et travaille à Paris.

Anna Donà est commissaire d’exposition indépendante et chargée de projets artistiques, à la frontière de l’art contemporain et du design. Elle analyse la relation entre l’individu, l’objet et le territoire à travers le spectre de la fonctionnalité et des mémoires, subjectives ou collectives. Inspirée par l’iconologie moderne ainsi que par les mythes traversant la Méditerranée, elle cherche à relier cet héritage à la création contemporaine.