Assemblage #45 Primer aviso

Primer aviso invite les artistes multidisciplinaires Manoela Medeiros , Vir Andrés Hera et Omar Castillo Alfaro à lancer un avertissement -A-V-E-R-T-I-S-S-E-M-E-N-T; un premier coup de feu collectif.
Cette exposition tend à contredire la perspective occidentale héritée, par des pratiques de réconciliation entre le sujet marginal et l’art lui-même.
Primer aviso souhaite également recréer une déclaration d’autonomie ; une validation donnée par l’utilisation d’une voix propre.
À la fois avertissement d’une confrontation à venir, mème ou dicton, le titre évoque le langage collectif d’un groupe de femmes latino-américaines qui ont réussi à reprendre leur place dans l’histoire à partir de la marginalité et de l’exil. Ce langage est ici condensé dans des formes esthétiques qui sont aussi des corps. Des corps mobiles, transgenres, multiformes, transfrontaliers.

Vernissage en présence des artistes le samedi 8 juin de 17h à 21h

L’exposition aura lieu du 8 au 29 juin 2024

Ouverts les vendredis et samedis de 15h à 19h
13 rue Juillet, 75020

Plus d’information des artistes:

Omar Castillo Alfaro: Né à Tulancingo, Mexique, 1991. Vit et travaille à Paris.

Omar Castillo Alfaro a grandi dans un territoire central de Mésoamérique, aujourd’hui la province d’Hidalgo au Mexique, non loin des anciennes villes de Teotihuacan et de Tula. S’y côtoient les vestiges de l’empire Toltèque, le baroque de l’architecture coloniale espagnole et des problématiques sociétales liées à l’industrialisation de la région,aux trafics des Narcos et à la fuite des populations vers les États Unis. Formé tout d’abord à l’ingénierie métallurgique et chimique, il travaille dans la plus grande exploitation minière du Mexique avant d’entreprendre des études artistiques qui le mènent à Medellín, en Colombie, puis en France. Ce processus de migration géographique, artistique et politique habite son œuvre et participe de l’identité «sauvage » qu’il réclame, en croisant les outils des théories féministes et des pensées décoloniales. (…)

Vir Andres Hera: Né à Yauhquemehcan, Mexique, 1990. Vit et travaille à Paris.

La pratique de Vir Andres est expérimentale et intuitive, elle est habitée par des figures oniriques, des paysages sacrés, des récits émancipateurs, des savoirs situés. Composée de films, d’installations, de pièces sonores, de performances, des écrits et des photographies fixes, ïl réfléchit depuis les interstices entre image(s) en mouvement, nouvelles technologies, oralité et littérature. Dans son travail, il est question des chevauchements de multiples réalités linguistiques mais aussi de la pluralité des corps qui les parlent. Mettant en valeur des imaginaires invisibilisés queer ainsi que du courant de pensée chicana et des black studies, ïl se réapproprie de vestiges vernaculaires et savants afin de redéfinir l’héritage des passés coloniaux.

Manoela Medeiros: Née à Rio de Janeiro, Brésil, 1991. Vit et travaille entre Rio de Janeiro et Marseille.

Dans sa pratique, Medeiros articule une approche de la peinture qui transcende les spécificités du médium, faisant appel à la sculpture, à la performance et au travail d’installation. Poursuivant un cadre hybride pour le pictural, Medeiros interroge les médias
artistiques en dépassant leurs formats conventionnels, produisant des peintures et des installations in situ qui explorent les relations entre l’espace, le temps et la corporéité de l’art et du spectateur. L’artiste effectue fréquemment des interventions directes dans les espaces d’exposition, créant des œuvres qui émergent des singularités de l’espace qui l’entoure, qu’elles soient matérielles, structurelles ou en relation avec la lumière naturelle et artificielle. Avec cela, sa pratique attribue un sens d’organicité à l’espace, faisant de l’architecture un corps propre, propre à l’expérience de l’art.

Dayneris Brito : Née à La Havane, Cuba, 1996. Vit et travaille à Paris.

Commissaire d’exposition indépendante, directrice artistique de la Brownstone Foundation et conseillère de sa collection d’art cubain. Dans sa pratique, elle conçoit la curation comme un langage élargi qui passe par le filtre de la production, de la traduction et de l’assemblage de connaissances et d’efforts artistiques. Elle s’intéresse particulièrement aux voix des artistes latino-américains vivant dans la diaspora et notamment à Paris, où elle réside actuellement. Ses projets curatoriaux incluent Silent Specific (2020), co-commandité avec l’artiste et lauréat du Prix national des arts plastiques de Cuba, René Francisco Rodríguez ; Coro de Cristales (2022), Intermedia. Escribir la imagen, crear la palabra, au Museo Universidad de Navarra en collaboration avec la Colección Patricia Phelps de Cisneros ; Point the Fusion à POUSH (Paris); et Le vol du quetzal à le6b (Paris).